Malek Hussein est d'origine kurde. Il est né dans le Nord de la Syrie. Les villages kurdes ont baigné ses plus lointains souvenirs. Dès sa plus tendre enfance, la verdure des paysages, les visages des paysans travaillant la terre accompagnés de leurs femmes vêtues de chatoyantes robes traditionnelles et de belles parures, tout cela a imprégné sa mémoire et joue un rôle primordial dans ses œuvres artistiques.
Les débuts de son parcours artistique n'ont pas été faciles. Il a étudié l'art au Centre des Beaux Arts durant deux ans dans la ville où il vivait. Il n'a pas pu suivre des études académiques pour des circonstances indépendantes de sa volonté.
Pour survivre, il a travaillé comme peintre en bâtiment, comme coiffeur. Puis, comme styliste, c'est alors qu'il a fait la couverture de plusieurs magazines et journaux kurdes avec son travail. Il a également travaillé à l'édition du magazine kurde ASO qui offrait une tribune aux intellectuels kurdes. Il a aussi exposé plusieurs fois ses œuvres en Syrie, soit individuellement, soit en participant à des expositions collectives de contemporains.
Il a quitté sa patrie en 2001. A son arrivée en Suisse, il a organisé plusieurs expositions individuelles et collectives, notamment à Viège en 2001 et à Sion en 2005. Il a également participé avec trois artistes suisses à une exposition organisée à Sion en 2004.
Dans les tableaux de Malek, la femme est au premier plan : symbole de la continuité entre naissance et liberté. Par son omniprésence et sa beauté, l'artiste se transcende et tente à travers elle d'exprimer les souffrances et l'oppression dans lesquelles vit son peuple depuis de nombreuses années.
la paix 60 x 60 acrylique
On peut percevoir dans les tableaux de Malek les profondeurs de l'histoire de sa civilisation. Il utilise certains éléments des contes populaires et des animaux légendaires en les intégrant à ses tableaux. Ils sont alors l'expression (comme la femme omniprésente) de la civilisation et de l'histoire de son peuple à travers les siècles.
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